Consacrée au thème de la fête et du loisir, l'exposition retrace l'évolution de la notion de loisirs, de divertissement et de fête, du Moyen Age aux années 1960.

L'exposition invite à comprendre, comment s'amusaient nos ancêtres et à redécouvrir les jeux, sports et loisirs pratiqués autrefois.

Aux origines du loisir

Pièce de jeu d’échec représentant un moine assis, XIe siècle, os. Collection Musée de l’Abbaye, Landévennec, n°inv : LDV 90-U26-6. © Annie BardelJeu de merelle (support de jeux), XIV - XVe siècle, ardoise. Collection Musée de l’Abbaye, Landévennec, n°inv : US 10176. © Annie BardelDé à jouer, XVIIIe siècle, os. Collection Musée de l’Abbaye, Landévennec, n°inv : US 20045, © Annie BardelJeu de billes, VIIIe - IXe siècle, pierre. Collection Musée de l’Abbaye, Landévennec, n°inv : LDV 90-FG20 SEP 27, © Annie Bardel

Danser, jouer, chanter… De tous temps et quelques soient les pays, les peuples, les hommes et les femmes ont toujours recherché, d’une manière ou d’une autre, un moyen de se détendre, collectivement ou individuellement.
L’archéologie nous permet d’attester l’existence de pratiques anciennes du jeu.
Cette exposition montre, de manière non exhaustive les notions que cachent les termes de « jeux », « loisirs », « divertissements » à travers les siècles.
Au Moyen Age, entraînements militaires et activités physiques se confondent. Jusqu’à la Révolution et parfois même au-delà, l’année de la majorité de la population est scandée par les fêtes calendaires (ou religieuses). L’avènement de l’ère industrielle au XIXe siècle voit le travail mis au centre des valeurs et la condamnation du loisir. Il ne verra sa renaissance qu’en fin de siècle et son évolution en tant que pratique de masse.

Les sources qui permettent d’étudier ce thème sont assez pauvres, car les archives témoignent peu sur un sujet aussi léger. Ce sont les archives judicaires qui permettent de lever le voile sur des pratiques toutes aussi ludiques que... dangereuses !

Que la fête commence

La fête est une forme de culture populaire qui suit l’évolution de la vie du village, du groupe humain. Recouvrant les aspects les plus divers, elle reflète les rythmes saisonniers ou les habitudes sociales de la vie communautaire. Familiale ou religieuse, elle est pour l’individu une soupape de décompression sociale.

Pas de fête sans jeux : elle est l’occasion de se livrer à diverses pratiques collectives athlétiques ou d’adresse.

Pas de fête sans musique et danse : les festivités quotidiennes ou ponctuelles ne peuvent se concevoir sans la musique et la danse, en particulier chez les Bretons.

Pas de fête sans limites : pour éviter les débordements, il importe aux autorités civiles et surtout religieuses, garantes du bon ordre et de la morale, de bien encadrer toute forme de divertissements.

La fête à Landerneau de 1800-1950

La Révolution, avec ses bouleversements politiques et sociaux va faire évoluer la notion de fête et de divertissement. 
Se présentant surtout sous la forme de rassemblements spontanés sous l’Ancien Régime, elle devient plus officielle, plus institutionnalisée, l’instrument des pouvoirs politiques en place, tant au niveau national que local. 
Elle se structure pour être désormais organisée par des sociétés ou institutions sportives ou musicales dont elle devient le faire-valoir.

Le XIXe siècle ouvrier n’est pas un siècle de loisirs et encourage la création 
de patronages publics ou privés pour encadrer le temps libre des enfants.

Le XXe siècle marque également l’avènement de festivités nouvelles en parallèle avec les progrès techniques, l’arrivée de nouveaux loisirs et une nouvelle conception de la fête.