Le kabig, évocateur de souvenirs ....
« Kabig, le destin d’un habit de grèves » retrace l’histoire de ce vêtement. Pascal Aumasson, Yannick Bigouin et Gwénaël Le Berre reviennent sur l’aventure de ce manteau, aventure qui nous mène notamment dans une des boutiques des établissements Péron à Landerneau.
AUMASSON Pascal, BIGOUIN Yannick, LE BERRE Gwénaël. Kabig, Le destin d'un habit de grèves. Édition Coop Breizh. 2020, 127 pages.
Empruntable à la Médiathèque Per Jakez Helias, Landerneau
Habit de travail, habit à la mode, habit de folklore
Le Kabig, petit manteau en breton, est à l’origine une veste à capuchon portée par les goémoniers du Pays Pagan dans le Finistère Nord au XIXe siècle. Dès les années 1930, les touristes de passage dans la région s’emparent de ce manteau de la grève (à l’origine appelé en breton « kab an aod ») et le kabig devient un manteau à la mode.
A l’origine blanc, le kabig prend de la couleur. Il s’exporte et il devient un habit identitaire, porté notamment par les bagadoù.
Un marchand de tissu à Landerneau
L'ouvrage mentionne la provenance des étoffes, constituant la matière première. Ces dernières sont produites essentiellement dans la partie sud de la France.
Lors de la présentation du livre dans une commune du Nord Finistère, Pascal Aumasson signale que des femmes témoignaient encore de l’importance de la boutique "A Sainte-Augustine" de Landerneau comme distributeur intermédiaire pour les étoffes utilisées par leurs grand-mère et mère couturières en Pays Pagan.
Une ancienne employée de la société nous a confié que la maison Péron se fournissait en drap pour kabig chez Tournier à Mazamet dans le Tarn.
La société dénommée « Mesdames Péron et Manarc’h » a été créée le 20 décembre 1889, entre Madame Augustine Marie Floc’h épouse Péron, et Mademoiselle Annette Manarc’h. Le but de la société est le commerce (en gros et en détail) de rouennerie, draperies et autres articles de tissus, et notamment du tissu pour la réalisation de kabig.
La société Péron possédait deux boutiques, la première située rue du chanoine Kerbrat (commerce en gros) et la seconde boutique "A Sainte Augustine", située rue Lafayette (commerce de détail).
Les archives de la société Péron
Le fonds Péron est conservé aux archives municipales de Landerneau. Il est composé de :
- Registres des comptes clients (années 1923 à 1953) et registres de comptabilité (années 1911 à 1952)
- Inventaire des articles confectionnés : années 1956 à 1981
- Registres d'échantillons de tissus : 14 registres, un seul registre est daté de 1953, les autres ne sont pas datés
