Fils de François Le Saout et de Louise Le Coguen, domiciliés à Landerneau, Paul est mobilisé puis caserné à Brest comme soldat.  Au 22 septembre 1914, il fait partie du 19e régiment, 2e bataillon, 32e compagnie, 22e section, comme l’atteste la carte adressée à sa mère, qui tient une mercerie place du marché, à Landerneau :

« Je suis toujours à Brest jusqu’à nouvel ordre et vous envoie à tous un bonjour en attendant si c’était possible d’aller vous voir dimanche si je suis encore ici. Ton fils qui t’embrasse. Paul »

Le 11 novembre 1914, il écrit : « Campement militaire. Chère maman, Je suis en bonne santé et je vous envoie à tous mes amitiés. Ton grand fils qui t’embrasse bien fort »

Blessé au combat le 7 octobre 1916, il est transporté à l’hôpital d’Andouillé (Mayenne). Sur la carte postale que sa famille reçoit, il apparaît blessé au bras (Paul Le Saout est assis en bas à gauche). :

« Andouille, le 7 octobre 1916. Chère maman, encore une nouvelle binette de votre cher fils. Cette fois ci il a été un peu mieux tiré. Nous nous plaisons bien dans ce joli petit pays où nous avons très bon ami. Paul et moi nous vous embrassons bien fort. Marie »

Le 30 juin 1917 il est de nouveau au combat.

Le 13 septembre 1917, d’une écriture malhabile avec la main gauche, il écrit à son jeune filleul qu’il est à nouveau blessé :

« Mon cher Jean, Je te remercie de ta charmante lettre qui m’a fait beaucoup plaisir. Ton pauvre parrain n’a plus que sa main gauche pour écrire, les vilains bôches m’ont mangés la moitié de ma main droite. J’ai bien hâte d’être guéri pour aller vous embrasser tous. Le bonjour à tous le monde. Un gros baiser à Maurice, Paulette et toi.

Ton parrain qui t’aime. Paul

Coll. Ville de Landerneau, 1NUM011