Le Tour de France

Passage du Tour de France à Landerneau, 1952, collection particulière.
Tour de France 1906, onzième étape entre Nantes et Brest, 24 juillet, quai de Léon,Ville de Landerne

Le Tour de France à Landerneau

 

Compétition créée en 1903, Le Tour de France est passé à Landerneau 28 fois entre 1906 et 1974, tout particulièrement avant la Seconde Guerre mondiale. Si nous avons très peu d’éléments historiques ou iconographiques de ces différents passages, la presse locale nous permet de rapporter quelques anecdotes. Par exemple, La Dépêche de Brest relate la mésaventure d’un des participants à l’édition de 1907. À l’arrivée d’étape à Morlaix, « le coureur Lallement arrive à 3h11 pour apprendre sa disqualification ; en effet, il a été surpris voyageant en automobile entre Landerneau et Landivisiau ».

 

Vous pouvez revivre les grands moments de certains des passages du Tour de France à Landerneau en 1926, 1929, 1950, 1954 et 1974, grâce aux archives de la Cinémathèque de Bretagne.

 

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Carte postale représentant Petit-Breton, collection particulière

Les 4 As bretons

 

L’exposition consacre aussi les 4 As bretons du Tour de France : Lucien Petit-Breton, Jean Robic, Louison Bobet et Bernard Hinault, quatre coureurs emblématiques de l’histoire de la Petite Reine.

 

 

Lucien Mazan dit Petit-Breton (1882-1917)

Vainqueur en 1907 et 1908, Lucien Petit Breton est le premier coureur à s’imposer sur le Tour de France deux années consécutives. Il passe son enfance en Argentine où son père, horloger-bijoutier, s’installe dans les années 1880. Il y débute la compétition et se fait appeler « Breton », en référence à ses origines, mais aussi pour cacher à sa famille sa participation à des épreuves cyclistes. À 17 ans, il devient champion d’Argentine sur piste, puis sur route, et se construit une solide réputation. De retour en France, il se constitue un palmarès très riche. Pour qu’on ne le confonde pas avec un autre coureur français dont le nom est « Breton », il change son pseudonyme en « Petit Breton ». Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier cycliste à remporter deux fois l’épreuve. Il y compte, par ailleurs, sept victoires d’étapes ainsi que des succès sur des courses prestigieuses qui font de lui l’un des coureurs les plus titrés du début du XXe siècle. Lors de la Première Guerre mondiale, ce rouleur d’exception meurt prématurément au front des suites d’un accident de la route, en 1917, dans les Ardennes.

 

Jean Robic surnommé Biquet (1921 - 1980)

Professionnel de 1943 à 1961, ce Morbihannais d’origine est une figure emblématique du cyclisme breton. Il gagne le premier Tour de France, après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, exploit accompli sans jamais porter le maillot jaune au cours de l’épreuve. Ce sportif au caractère bien trempé, ne s’avouait jamais vaincu face aux défaites ou aux blessures. Figure emblématique du cyclisme, il remporte également le premier Championnat du Monde de cyclo-cross, en 1950. Au terme de sa carrière, en 1959, il compte, à son actif, une victoire au Tour de France en 1947, une 4e place en 1949, une 5e en 1952 et six victoires d’étapes, n’ayant porté le maillot jaune qu’une seule journée, lors de l’édition de 1953. Très bon rouleur et excellent grimpeur, considéré comme l’un des coureurs français les plus populaires de l’après-guerre, il meurt prématurément dans un accident de la route en 1980.

 

Louis Bobet dit Louison Bobet (1925 - 1983)

Professionnel de 1947 à 1961, Louison Bobet est considéré comme l’un des plus grands coureurs de l’histoire du cyclisme français. Triple vainqueur du Tour de France, entre 1953 et 1955, il est le premier à remporter l’épreuve trois fois consécutives. Champion du monde de cyclisme en 1954, Champion de France en 1950 et 1951, il compte 122 victoires professionnelles en remportant de grandes courses classiques : le Tour de Lombardie en 1951, le Tour des Flandres en 1955, Paris-Roubaix en 1956. Coureur intelligent et consciencieux, suivant des règles diététiques strictes et des méthodes d’entraînement novatrices, il jouit d’une immense popularité. Sa carrière sportive s’achève à la fin de l’année 1961, à la suite d’un accident de voiture. Bobet a marqué les années 1950, plus que d’autres, en contribuant à faire du champion sportif une véritable vedette. Il se reconvertit dans la thalassothérapie, à Quiberon, en 1964, puis à Biarritz où il meurt d’un cancer, à l’âge de 58 ans.

 

Bernard Hinault surnommé Le Blaireau (né en 1954)

Professionnel de 1975 à 1986, Bernard Hinault est incontestablement considéré comme le plus grand cycliste français. Vainqueur du Tour de France à cinq reprises en 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985, il détient le record de victoires avec Jacques Anquetil, le belge Eddy Merckx et l’espagnol Miguel Indurain. En huit participations, il gagne vingt-huit étapes. Il remporte à trois reprises le Tour d’Italie, à deux reprises le Tour d’Espagne et compte également à son palmarès un titre de champion du monde sur route. Surnommé « le Blaireau », il domine le sport cycliste international entre 1978 et 1986, grâce à ses 216 victoires dont 144 hors critériums. Si le coureur est connu pour son franc-parler, voire ses coups de gueule, il jouit d’une grande popularité auprès du public. Après sa retraite sportive, en 1986, Hinault se reconvertit comme éleveur bovin dans les Côtes-d’Armor. Cependant, il ne quitte pas le monde du cyclisme, devenant également sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme de 1988 à 1993. Jusqu’en 2016, il s’occupe aussi des relations publiques et du protocole du Tour de France, pour le compte de la société organisatrice Amaury Sport Organisation.

 

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