Les lieux du sport à Landerneau

Salle des Capucins, rue des Capucins, 1953 © La Photo par Passion.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, on perçoit les prémices d’une politique d’équipements sportifs, au niveau national. Les années 1930 voient un nouvel essor des structures sportives, dans le sillage de l’arrivée au pouvoir du Front populaire. Cependant, il faut attendre les années 1960 pour qu’un programme de construction ambitieux soit véritablement mis en oeuvre dans ce domaine.

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Le sport à Landerneau

 

L’Office des Sports (O.M.S)

En 1952, la Ville de Landerneau, en collaboration avec les représentants des organismes sportifs landernéens, fonde l’Office municipal de l’Éducation Physique et des Sports. Son but est de coordonner les activités des différentes sociétés sportives, de gérer et d’exploiter les équipements municipaux. En 1974, avec la création de nouvelles associations et l’augmentation des installations sportives, la Ville se retire de l’association qui devient Office des Sports. Son rôle est de contribuer à organiser, coordonner, animer et promouvoir la vie sportive locale, en lien avec les services municipaux.

 

Quelques chiffres

Parmi les installations sportives municipales et communautaires Landerneau compte :

  • 10 salles couvertes
  • 1 boulodrome couvert
  • 12 terrains de plein air
  • 3 courts de tennis extérieurs dont 3 petits multisports
  • 2 pistes d’athlétisme
  • 2 plateaux extérieurs (hand et basket)
  • 1 piscine
  • 1 base de kayak

Cela représente 5249 licenciés et 26 clubs affiliés à l’O.M.S., plus 22 clubs hors O.M.S. (chiffres 2019/2020).

 

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Compétition de natation à la plage des Crins,1947, collection particulière.

Les infrastructures des sports d’eau

Du bassin de plein air au complexe aquatique

Au début du XXe siècle, la Bretagne pâtit du même déficit que le reste du territoire national en matière d’enseignement de la natation. Après la Seconde Guerre mondiale, la région ne compte qu’une piscine couverte, chauffée et une vingtaine de bassins de plein air. En 1932, la Ville de Landerneau achète la propriété de l’usine des Crins –près de l’actuelle Ecole Marie Curie-, afin d’y installer une piscine en plein air composée de deux bassins et d’une plage artificielle. Le bassin sportif des Crins, inauguré en 1943, est un des rares équipements de ce type réalisé pendant la guerre. Des compétitions sportives s’y déroulent pendant les années 1940. Il faut attendre les années 1960-70 pour assister à un effort sans précédent en terme de création d’équipements aquatiques. C’est dans ce contexte qu’est construite la piscine municipale couverte et chauffée de Landerneau, sur le site du complexe sportif du Calvaire. À la fin des années 1980, on assiste au recul des piscines sportives au profit des centres aqua ludiques. La piscine sportive de Landerneau est réaménagée en Centre aquatique Aqualorn en 2004, un espace de 1 000 m2 de surface couverte et de plein air, projet porté par la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas.

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Gymnase du lycée de l’Elorn, par l’architecte Mathon, Place de l’église Saint-Houardon,1957 © La Pho

Les équipements sportifs couverts : les gymnases

Au sein des équipements sportifs couverts en Bretagne, les gymnases représentent de loin le plus gros corpus, avec plus de 2 500 bâtiments. Si le premier est construit à Paris en 1820, il faut attendre la loi Georges de 1880, imposant l’éducation physique comme matière obligatoire dans l’enseignement, pour que leur construction se généralise.

Des gymnases municipaux ou associatifs voient également le jour, à l’instar du Patronage Saint François d’Assise de Landerneau qui fait bénir la salle de basket des Gars d’Arvor en 1953. Ne pouvant plus assumer les charges d’entretien du bâtiment, l’association le vend à la municipalité en 1975, permettant à la Ville d’augmenter ses installations spécialisées, grâce aux 845 m2 que représente la future salle des Capucins. Au XXe siècle, avec l’engouement pour les sports collectifs, s’impose progressivement la formule de la salle omnisports. À Landerneau, le premier équipement de ce type est construit près du Lycée de l’Élorn, en 1967, et affecté en priorité aux besoins des élèves. La vocation de la salle omnisports de Lavallot, datant de 1987, est plutôt orientée vers le tennis ; elle accueille aussi les scolaires du lycée voisin de Saint-Joseph.

Par la suite, dans le cadre de l’aménagement du territoire, l’État met en place des concours pour concevoir de nouveaux équipements dédiés au sport, comme en 1971, les fameux COSEC (Complexes Sportifs Evolutifs Couverts). À Landerneau, « le gymnase situé au centre de la ville se révélant insuffisant pour répondre aux besoins des écoles et des sociétés sportives, le conseil municipal a décidé la construction d’un nouveau complexe sportif évolutif », sur le site du Calvaire, en 1974. Avec les lois de décentralisation des années 1980, les collectivités locales se dotent d’équipements de plus en plus sophistiqués et offrant souvent une réelle qualité architecturale. En 2012, le Conseil général du Finistère décide de construire un nouveau gymnasepour le collège de Mescoat, le plus grand établissement du département.Enfin, en 2016, 2 nouveaux équipements viennent compléter le complexe sportif du Calvaire avec La Fabrik, équipement municipal de 1 200 m2 et la salle omnisports communautaire de la Cimenterie, dotée d’un espace de 4 156 m2.

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Course au bord du chenal, sur le site du futur Stade de l’Élorn, 1916, Ville de Landerneau, collecti

Les installations de plein air : les stades

Du Stade de l’Élorn aux Jardins de la Palud

En 1920, la municipalité de Landerneau affecte à la société La Landernéenne un terrain pour les sports : le « Stade de l’Élorn », aménagé sur une ancienne crique vaseuse. Confié à la Caisse des Ecoles dans les années 1930, il prend le nom de l’ancien directeur de Jules Ferry Pierre Kerbrat, à son décès, en 1951. Le site qui sert également à de nombreuses autres manifestations est transformé en Jardins publics de la Palud, en 2014.

 

Les stades du Calvaire et de Saint-Ernel

Dès 1926, les élus font l’acquisition d’un ensemble de terrains situés sur la rive gauche de l’Élorn, sur les terrains vaseux du Calvaire, le stade de l’Élorn s’avérant insuffisant pour répondre aux besoins des sportifs. Le stade du Calvaire n’entre en service que dans les années 1960-80, complété, à partir des années 1990, par l’aménagement de terrains à Saint-Ernel. Ce parc sportif est enrichi par le terrain du Champ de foire mis à disposition des sportifs en 1976, tandis qu’un nouveau site est créé à Kergreis en 1980.

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