Tombes d'artistes et d'architectes

Louis Harel de la Noë (1852-1931)
Ingénieur des Ponts et chaussées
Concession D 93-96
Propriété Ville de Landerneau
Né à Saint-Brieuc, diplômé de l'École Polytechnique, Louis-Auguste-Marie Harel de la Noë était un ingénieur des ponts et chaussées français, connu pour ses contributions significatives à l’architecture et aux infrastructures des Côtes d’Armor. Dans le cadre de ses fonctions, il conçoit et dirige la construction de nombreux ouvrages d’art, notamment des viaducs et des ponts, principalement liés au développement des chemins de fer à voie étroite dans la région.
Nommé ingénieur du département en 1901, il dirige, de 1902 à 1906, la construction du réseau de chemin de fer départemental, particulièrement la ligne Saint-Brieuc-Paimpol et ses ouvrages d'art remarquables. Il a marqué le paysage costarmoricain d'une centaine de réalisations, plus spécifiquement les viaducs de Souzain et de Toupin, et a construit près de 300 édifices en France. Après une carrière professionnelle bien remplie, après 1918, il décide de se retirer dans le pays de son épouse, Landerneau où il est inhumé.
Depuis 1995, l’association Harel de la Noë œuvre à faire connaitre et favoriser la sauvegarde et la mise en valeur des ouvrages d’art construits par Louis Harel de la Noë.
Quelques dates importantes
1889 : chevalier de la légion d'honneur
1898 : officier de la Légion d'honneur, le 11 juillet 1898
1918 : inspecteur général des ponts et chaussées
1995 : création de l'association Harel de la Noë
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Max Radiguet (1816-1899)
Écrivain et dessinateur
Concession D 439-444
Propriété Ville de Landerneau
Les Radiguet sont une puissante famille de négociants originaire de l’Orne, dont la fortune vient du commerce des toiles de lin. Etienne Radiguet (1762-1832) s’établit à Landerneau à la fin du XVIIIe siècle. Son fils Jean-Isidore (1792 – 1862) participe à la création de la Société Linière en 1845.
Max Radiguet est le fils de Jean-Isidore Radiguet. Enfant, il fréquente l'école mutuelle de la ville de 1823 à 1830, dont il rapporte ses souvenirs dans l’ouvrage "l'Ecole de Monsieur Toupinel". En 1830, sa famille l’envoie faire ses études à Paris. Puis, en 1838, il participe à la mission de l'amiral Baudin en Haïti et en 1841 embarque comme secrétaire de l'amiral Dupetit-Thouars pour une campagne aux Iles Marquises. Séjournant en Océanie jusqu'en 1845, il décrit les mœurs des Indigènes dans les "Derniers Sauvages" et en rapporte un important travail artistique qui lui vaut la croix de la Légion d'honneur. Voyageur infatigable, il raconte la vie au Pérou et au Chili dans ses "Souvenirs de l'Amérique espagnole".
En 1862, il revient en Bretagne et rapporte les souvenirs de son voyage dans son ouvrage "À Travers la Bretagne" dont une large part est consacrée à Brest et Landerneau. À Paris, Radiguet a mené la vie mondaine d'un riche dilettante, rédigeant des articles pour La Revue des deux mondes ou l'Illustration. Amateur de peinture, il adressait également aux journaux brestois les comptes-rendus de ses visites au Salon parisien. Il meurt à Brest le 7 janvier 1899, célibataire et sans enfant et est inhumé à Landerneau.
En 2007, la Ville de Landerneau lui a consacré une exposition qui vous fera connaître toutes les facettes de ce personnage.
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Famille Le Meur (XIXe-XXe siècles)
Architectes et entrepreneurs
Concession E 381-384
Propriété privée
L’entreprise fondée par Divy Le Meur en 1835 reste, jusqu’à sa fermeture en 1956, une authentique affaire de famille. Le fils de Divy, Jules (1852–1927), la dirige vers1880 et après lui son fils Albert (1920–1979), architecte formé à Paris et ses cousins lui succèdent au début du XXe siècle.
Implanté 12 place Saint-Thomas, l’établissement construit des résidences à Landerneau, des villas balnéaires ou des châteaux. Il se consacre également au rehaussement de constructions anciennes, identifiables au travail réalisé sur les lucarnes, toujours différentes. À Landerneau, c’est à lui que l’on doit la construction d’une grande maison à loyer en 1904, sur le Pont de Rohan ou les travaux de menuiserie du phare d’Eckmühl, à la pointe de Penmarch.
Les constructions réalisées par l’établissement Le Meur sur la demande d’un commanditaire, industriel ou notable, manifestent une certaine sévérité convenant aux fonctions sociales des maîtres des lieux. La villa Radiguet édifiée en 1877 rue de Brest est une vaste demeure de construction très soignée, élevée en moellons de granit et en pierre de taille de kersanton. Projets ou réalisations bâties se caractérisent par le même agencement minutieux des intérieurs et une mise en scène délicate des éléments ornementaux dont l’hôtel particulier de l’industriel Édouard Texier ou villa Bélerit, édifié en 1880 sur le Boulevard de la Gare, est probablement un des exemples les plus accomplis.
Retrouvez l’histoire de cette dynastie d’artistes entrepreneurs dans l’exposition Les Le Meur, architectes de la couleur.
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Famille Donnart (XIXe - XXe siècles)
Sculpteurs, marbriers
Concession G 19-24
Propriété privée
Cette entreprise de marbrerie, tenue de père en fils sur quatre générations, a été en activité des années 1890 à la Seconde Guerre Mondiale.
À l’origine, ils sont quatre frères, sculpteurs de pierre, natifs d’Esquibien : Jean Guillaume, Jean-Yves, Alain et Mathieu. Jean-Guillaume (1867-1923) se forme à l’atelier landernéen de Yan Larhantec puis monte son entreprise à la fin du XIXe siècle, au 11 boulevard de la gare, dans laquelle il travaille avec ses frères. Donnart utilisait les pierres de la carrière de kersanton de Loperhet dont il était propriétaire et les faisait venir par bateau. Comme l’atelier de Yan Larhantec, il était à la pointe des techniques de l'époque : on y trouvait des compresseurs d'air, des appareils à fil hélicoïdal pour le sciage de la pierre.
L’atelier est spécialisé dans l’art des croix et calvaires. Doués pour le dessin, la sculpture, les frères avaient chacun leurs spécialités, Alain et Mathieu œuvrant surtout à la réalisation de christ pour les églises bretonnes. Un autre volet de leur activité consiste à effectuer des travaux de restaurations sur des œuvres antérieures.
Au lendemain de la guerre 1914-18, les communes font ériger des monuments en mémoire des « morts pour la France », marché florissant pour l’entreprise qui va réaliser la Lanterne des morts du cimetière Saint-Jean. Au plus fort de son activité, l’atelier emploie une centaine d’ouvriers. La liste de leurs œuvres est importante dans toute la Bretagne et même au-delà.
Plusieurs sculpteurs ont travaillé dans cet atelier avant de s’installer à leur compte : Ruz, René Quillivic ou Guiseppe Santelli.
En 1999, la famille Donnart a légué tous les objets de la marbrerie à la Ville de Landerneau.
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